Let's Play Mass Effect 2 - Ep 30 : Jusqu'ici tout va bien

(lien vers la VOD, à partir de 1h51)

Motivés à bloc après avoir obtenu le module d'indentification sur le moissonneur en ruines et effectué le recrutement le plus inattendu de ma carrière de chasseur de têtes avec le geth Légion, nous sommes entrés dans la dernière ligne droite, il ne nous reste plus qu'un seul secteur à explorer ainsi que de nous assurer de la loyauté des dernières recrues, ce qui laissera tout le temps nécessaire aux ingénieurs de l'équipage à intégrer le module dans les systèmes du Normandy. Commençons par ratisser le dernier secteur dont nous avions acheté la carte à Baria Frontiers, ce qui ne devrait prendre que quelques jours tout au plus, étant donné la taille des secteurs dernièrement visités comme le désert de Minos : la nébuleuse de Pylos !

Ou peut-être un peu plus finalement, puisqu'il y a deux fois plus de systèmes à visiter, et c'est dans les environs que se trouve l'étoile Dirada où se trouve la fameuse planète victimes de phénomènes météorologiques inexpliqués, depuis le temps que j'en entends parler ! Celui par lequel nous arrivons, Nariph, semble relativement isolé contrairement à ce qu'indiquerait la présence du relais cosmodésique puisqu'il s'agit de deux géantes gazeuses extrasolaires : Isalé, doté d'un grand anneau d'astéroïdes et d'une magnétosphère bien plus puissante que la normale des autres gazeuses, et Jonus, qui héberge une station d'extraction et de ravitaillement d'Eldfell-Ashland-Energy, la seule avant la prochaine située à 100 années lumières selon une inscription sur le complexe. Ah, quand même !

La carte de la galaxie m'indiquait un vaisseau en perdition à sauver dans ce secteur, et il se trouve juste ici, dans l'orbite de Jonus. Il s'agit du MSV Broken Arrow qui contient un chargement important de munitions et serait sur le point de s'écraser sur la colonie de Fargone hébergeant la station de ravitaillement ! Et si nous commencions par une bonne action ? D'autant plus qu'il serait envahi par des geths selon les signatures repérées par IDA, ça sera un bon test pour Légion ! Nous verrons bien s'il peut coopérer avec Tali pour dézinguer de l'hérétique !

Il était moins une qu'on arrive puisqu'il ne nous reste que six minutes pour réactiver les moteurs du MSV Broken Arrow et éviter une catastrophe de grande envergure sur la colonie de Farlone ! Je passe rapidement en revue le journal de bord du capitaine défunt où nous apprenons que le vaisseau traversait l'espace geth pour livrer en armes la colonie de Farlone pour qu'elle soit apte à se défendre dans ce secteur hostile. Son équipage est sous pression mais tient le coup grâce à l'expectative d'une permission une fois arrivés à bon port… Mais voilà, les Geths ont pris d'assaut le vaisseau. Le capitaine Jonner a ordonné l'évacuation du vaisseau tandis qu'il restera seul à saborder le MSV Broken Arrow pour éviter que les Geths ne mettent la main aux centaines de caisses d'armements et les emporter avec lui dans la tombe. Malheureusement il a pas pu mettre son plan à exécution puisque Jonner est mort devant nous. Les secondes avant l'impact défilent vite, il n'y a plus de temps à perdre !

Quelques soldats geths gardent le poste de commande dans lequel tous les systèmes sont désactivés ou HS. Pour les moteurs, il faudra descendre rétablir les couplages pour les redémarrer dans la salle des machines dont nous déverrouillons l'accès pour nous y rendre au plus vite. Des soldats et des artilleurs geths nous canardent depuis leurs balcons idéalement positionnés pour couvrir pratiquement toute la salle des machines. Tali et Légion s'occupent tant bien que mal de les retenir, la première en drainant l'énergie des geths les mieux protégés et le second avec le fusil Veuve que nous lui avons construit sur mesure. Ils sont suffisamment nombreux pour que dès qu'un d'entre eux tombe, il est aussitôt remplacé par un autre. Pendant ce temps, je cours aux quatre coins de la salle des machines activer les deux couplages d'alimentation tout en épaulant mes équipiers, et je déverrouille la commande moteur pour lancer son redémarrage deux minutes avant la fin du temps escompté.

Et voilà le travail : le vaisseau est stabilisé et la colonie a pu être sauvé, et la coopération improbable entre Légion et Tali contre les geths qui ont détourné le vaisseau n'y est pas étrangère. Du coup, il est probbable que l'intégralité des geths que j'ai affronté jusqu'ici étaient sans exception des serviteurs des Anciennes Machines, mais rien ne dit que Tali soit déjà au courant ou non de ce schisme. De retour sur le Normandy, Kelly m'informe d'un nouveau message sans grande surprise de la part du gouverneur de Fargone qui nous transmet de la part de toute la colonie leur reconnaissance envers tout l'équipage de les avoir sauvé de la catastrophe imminente qui les menaçait. Après réparations, le MSV Broken Arrow pourra continuer à approvisionner les colonies frontalières en armes pour se défendre contre les Geths "hérétiques".

Kelly, encore elle, m'informe également que Légion souhaiterait s'entretenir avec moi. J'étais sceptique au départ mais je dois m'incliner face au travail de Kelly qui m'épaule depuis des mois maintenant à conserver l'unité et l'intégrité d'une équipe grandissante et de plus en plus cosmopolite qui comporte désormais douze personnes, soit le double du commando que j'avais il y a deux ans contre Saren. Elle le fait toujours avec le sourire et le plaisir de découvrir et de côtoyer autant de personnalités différentes. Et en plus, je dois avouer qu'elle est très agréable avec moi, et plus important encore, elle trouve le temps de nourrir les poissons de mon aquarium ! Du coup, Légion sans doute pour parler du trou dans son torse, de la dernière mission ou encore de sa coopération forcée avec une quarienne face à ses anciens "frères" si je puis dire ?

Toi aussi, révise tes cours de mathématiques avec Légion !

A mon arrivée au noyau I.A., Légion m'informe qu'il a terminé l'analyse du noyau de données qu'il recherchait sur le moissonneur de Mnémosyne, dans lequel il a découvert l'existence d'une arme "virale" développée par les hérétiques pour reprogrammer les Geths sur une base de calcul différente dont je n'ai pas très bien saisi le fonctionnement mais qui a pour effet de convertir le reste des Geths au culte des Anciennes Machines et à les rendre entièrement hostiles à toute espèce organique, contrairement aux Geths "indépendants" qui estiment que toute vie intelligence ont un droit d'autodétermination, sans préciser si les Quariens, leurs créateurs, sont inclus. Ce virus est mis au point au quartier général des Geths "hérétiques" dissimulé hors d'un système planétaire, et une fois prêt, pourrait être propagé en l'espace de quelques jours par leur réseau de transmission SLM !

Ca ne sera pas une mince affaire d'arriver jusqu'à leur QG s'il est perdu entre deux étoiles, mais avec ses coordonnées, Légion nous assure qu'avec les systèmes furtifs du Normandy nous pourrons approcher, nous infiltrer d'une façon ou d'une autre avec un minimum d'opposition, la majorité des Geths étant téléchargés dans l'ordinateur central, et détruire toutes leurs données de recherche sur le virus. Et s'il est possible de tout faire sauter et de stopper ainsi définitivement les raids hérétiques, ça serait une belle victoire qui soulagera beaucoup de monde, Quariens espèces conciliennes et toutes les colonies proches du voile de Persée, cette frontière "naturelle" et surtout opaque qui sépare les systèmes Terminus de l'espace Geth dans lequel les rares expéditions qui s'y risquent se sont mal terminées. Mais ça serait peut-être un peu trop beau, non ?

Nouvelle mission annexe de type contre la montre comme celle de la base de lancement de missiles de Franklin. Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'ai été à nouveau victime d'un bug qui a immobilisé Shepard dans les airs avant de retomber comme une loque une fois tué par les soldats geths. Ca commence à faire beaucoup, entre l'aéronef de la mission de recrutement de Samara, et même à un moment je me suis retrouvé coincé dans le décor en sortant du bar l'Eternité d'Illium dans un coin de couloir. Je n'avais jamais rencontré de tels bugs de collision sur le premier Mass Effect…

Mais revenons-en à Légion, le fameux douzième équipier surprise de Shepard qui a la particulier d'être un synthétique, un geth qui plus est, ce à quoi je ne m'attendais pas trop, là ou je m'attendais à retrouver Ashley… Mais malgré ses airs de robot docile, j'ai l'impression qu'il ne dit pas tout et qu'il a tendance à omettre certains détails. Il a l'air de vouer une haine envers ses congénères convertis par les moissonneurs, mais il ne mentionne quasiment jamais ses créateurs, les Quariens, ce qui en dit long sur la sensibilité de ce sujet… Ceci dit, s'il y a possibilité de se débarrasser de la base principale des méchants Geths qui attaquent tout ce qui est organique, tout le monde sera content au final, même les Quariens ? Le flou reste entier, d'autant plus que rien ne garantit que cette issue soit possible dans sa mission de loyauté et comme je le pressens, autant il est impossible de foirer les missions de loyauté des premiers équipiers recrutés, autant ceux dont les dossiers ne sont apparus qu'après la mission sur Horizon, rien n'est certain…

D'un point de vue purement gameplay, c'est bien simple : Légion dispose exactement les 2 mêmes pouvoirs de piratage d'I.A. et de drone que Tali, et son passif n'a de différent qu'il réduit les temps de cooldown de ses pouvoirs au lieu d'en augmenter la durée. En revanche, Légion manipule des types d'armes radicalement différents : les fusils d'assaut et de précision dont le puissant Veuve. En tout cas, pour cette mission, j'avais l'équipe parfaite contre des ennemis synthétiques ! Sur ce, on continue !

Continuons l'exploration avec Satent, un système de bonne taille avec cinq planètes. La géante gazeuse pégaside Rescel est si proche de son étoile qu'elle effectue sa révolution autour en à peine cinq jours et qu'elle présente des écarts de température jusque mille degrés étant donné qu'elle ne retient pas très longtemps la chaleur de l'étoile. Un peu plus éloigné se trouve Raisaris, une planète tellurique sans atmosphère sur laquelle un astéroïde d'élément zéro qui proviendrait d'un pulsar s'est écrasée il y a un million d'années. Il ne doit plus en rester grand chose depuis. Les failles de glace d'eau de la naine Anédia sont quant à elle exploitées par des pirates pour s'approvisionner en hydrogène et en oxygène, faute de mieux je présume.

Un système à première vue paisible, sauf que c'est voué à changer dans les prochaines années : une nouvelle colonie volus s'est récemment établie sur Boro. Malgré des températures plutôt élevées pour leurs organismes, et les tentatives de racket des ressources de la planète par des pirates, la colonie sous protection turienne est promise à un développement rapide, d'autant plus que les industries commencent à affluer vers la gazeuse géante Nataisa à proximité pour y commencer l'extraction de l'hélium-3, même si quelques scandales politico-financiers ralentissent quelque peu le processus.

Rien d'autre particulièrement notable à voir ici. Laissons donc cette colonie volus se développer, et après ravitaillement, allons donc découvrir ce qui se cache dans le lointain système Kriseroi !

Il s'agit d'une naine rouge tiède et peu lumineuse dont la seule planète un tant soit peu viable pour la colonisation est Neidus, une planète dix fois plus proche que la Terre ne l'est du Soleil, avec des températures de surface à peine positives et sans cycle jour/nuit en raison de son orbite synchrone, ce qui n'a pas empêché un écosystème à base de végétaux et d'arthropodes et de prédateurs omnivores de se développer le long du terminateur et des conduits géothermiques. Quant aux quatre autres planètes, il y a pas énormément de choses à en dire…

Si Théonax, une grande et massive tellurique gelée de près de deux fois la Terre, est dotée d'une activité cryovolcanique active, les deux gazeuses Uzin et Géus sont similaires si ce n'est que la première semblerait être issue d'un autre système. L'une de ses plus grosses lunes, Chithess, n'a pas manqué d'intriguer quelques chercheurs puisqu'elle aurait été un monde aquatique au moment où elle s'est satellisée autour d'Uzin il y a à peine quelques siècles, avant de redevenir la naine de glace qu'elle fut. Tenoth, une autre naine de glace issue du nuage d'Oort du système, n'aura sans doute pas cette chance puisque son orbite elliptique excentrée fait qu'elle rentrera en collision avec la gazeuse Géus d'ici quelques milliards d'années selon les estimations.

En résumé, un coin perdu de la galaxie assez excentré qui risque de rester ignoré pendant un bon moment, mais ce n'est définitivement pas le cas de notre prochaine destination dont nous avions déjà entendu parler.

Le vaste système de la géante blanche Dirada comporte six planètes, trois telluriques proches et trois gazeuses plus éloignées :

• Siano est une petite planète tellurique de faible masse qui gravite dans le sens inverse de toutes les autres planètes et en orbite synchrone, a de bonnes chances de ne pas être originaire de ce système. A en juger des ruines dans sa face exposée à Dirada et les déchets radioactifs déposés sur la face cachée, cette planète aurait un jour été colonisée par une ancienne civilisation avancée mais visiblement peu respectueuse de son environnement.
• La petite planète Thenusi gravite également en orbite synchrone autour de Dirada. Elle disposait autrefois d'une atmosphère riche en dioxyde de carbone dont il ne reste plus que des traces de krypton et de xénon, comme bon nombre d'autres planètes arides des systèmes conciliens que j'ai visité il y a deux ans.
• Canalus, la fameuse planète victime de changements abrupts de climat, est une petite planète dense et tectoniquement très active, notamment en raison de sa courte période de rotation de moins de dix heures et de la présence d'éléments radioactifs dans son noyau. Sans surprise, IDA y a détecté une anomalie sur laquelle nous nous pencherons sous peu.
• Zeth, géante gazeuse la plus proche de Dirada, n'a rien de particulier si ce n'est sa lueur jaunâtre du soufre se trouvant dans sa thermosphère.
• Sinéus est une géante gazeuse assez semblable à Zeth si ce n'est qu'elle dispose de plus de quatre-vingt lunes et d'un anneau qui me rappellent beaucoup notre Saturne. Là aussi, aucune trace d'activité de quelconque espèce évoluée passée ou présente.
• Beaucoup, beaucoup plus éloignée du reste des autres planètes, la géante glaciaire Vioresa n'avait même pas été détecté lors la première analyse du système par les Asari. De par sa position isolée, ses lunes gelées offrent une cachette idéale aux pirates qui bénéficient d'une certaine impunité étant donné que le secteur n'est que très rarement surveillé par les patrouilles conciliennes en dehors de la colonie volus Boro.

Encore un système quasiment désert et qui risque de le rester à moins qu'au cours du développement de la colonie volus de Boro, certaines industries parviennent à s'installer tant bien que mal sur Canalus malgré tous ses dangers, et je ne parle pas que de son environnement : des Geths sont présents sur cette planète. Et non, pas de miroir orbital butarien comme le sous-entendaient les nouvelles d'Extranet.

Nous débarquons avec Garrus et Tali dans un environnement complètement embrumé, pire encore que sur Tarith et son atmosphère chlorée. Nous parvenons à peine à distinguer au loin la station geth similaire à celle que nous avions repérée sur la planète gelée Lattesh qui altère le climat de la planète. Nous tournons en rond autour du vaisseau pour prendre nos repères tandis que les soldats geths ont manifestement aucun problème à nous observer et à nous attaquer comme en plein jour dans une atmosphère dégagée. Si j'avais su, j'aurais amené Légion qui n'aurait eu aucun problème à viser à travers !

Au fur et à mesure des combats, nous remarquons que nous pouvons tout de même les repérer grâce à leur lumière bleue émanant de leur tête, et ils sont plutôt nombreux, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour nos réserves de chargeurs thermiques. A notre approche de la station, des chasseurs geths se joignent à sa défense mais leur furtivité nous permet contre-intuitivement de mieux les voir dans ce brouillard à couper au couteau, ainsi qu'un discret destroyer encore moins faisant usage de son lance-flammes, ce qui en font des ennemis plus faciles à abattre que d'ordinaire. Nous nous sommes perdus plus d'une fois dans ce labyrinthe de ponts, de roches, de précipices et autres obstacles naturels à essayer de retrouver le chemin vers la station météorologique, les fusées éclairantes rouges issues de la sonde que nous avons envoyé du Normandy peinant à nous éclairer. Ceci étant, nous avons pu ramasser au passage un peu de palladium brut à même la surface, à croire que ce minerai n'intéresse pas les Geths.

Oh, les jolis pixels volants qui traînent !

Nous finissons par trouver la console de commande de l'appareil geth qui fait la pluie et le beau temps et, avant de la mettre hors service non sans avoir téléchargé toutes leurs données, et dans un heureux hasard, parmi elles, nous dénichons des recherches sur une technologie inconnue qui viendra parfaire nos protections au combat ! Je mets tout de suite Mordin sur le coup tandis que Kelly, une fois n'est pas coutume, ne me signale rien de particulier, pas même un message non lu sur mon terminal.

Pas de nouvelles sur l'avancement des recherches sur le module d'identification non plus, du coup ça nous laisse encore un peu de répit avant d'enchaîner sur les dernières missions personnelles des dernières recrues de l'équipe. Je me permets donc un dernier crochet vers le vaisseau de Liara pour passer un peu de bon temps avec elle et consulter les dossiers qu'elle a pu composer sur Légion, un geth pas comme les autres.

Sans oublier le survol rituel de la meilleure planète du jeu avoisinant le vaisseau du courtier, la planète Kénaz !

Liara se porte bien et est ravie de me revoir une nouvelle fois. Cette fois ci, elle n'a pu m'obtenir qu'une maigre cargaison de quelques milliers d'unités d'iridium mais le dossier concernant Légion est prêt. Selon le courtier de l'Ombre, l'existence du schisme entre Geths confirme une certaine vulnérabilité des plateformes geths à la reprogrammation. Pourtant, le projet Suprématie de Cerberus s'en est mordu les doigts en s'y essayant, et ce n'est pas comme si les moissonneurs ont des millions d'années d'avance sur nous technologiquement parlant…

Le dossier contient le transcript d'une discussion un poil troublante avec IDA où elle confie à Légion le fait qu'elle se bride pour nous aider, nous les organiques. Et qu'est-ce qu'un geth peut-il bien faire pour passer le temps entre deux missions ? Jouer en ligne sur Extranet, évidemment ! Il a déjà atteint le niveau 612 sur son personnage Ardat-Yakshi avec une liste impressionnante de hauts faits. Malgré plusieurs accusations de triche et de botting, il a toujours été innocenté. Certains autres hauts faits en disent long sur ses opinions : il a terminé un jeu en libérant tous les esclaves mais en tuant tous les Quariens rencontrés, et il a participé à une campagne de dons au profit des victimes de l'attaque d'Eden Prime en achetant l'édition la plus chère d'un jeu… sans jamais le lancer. Sacré nerd, ce Légion !

En remontant sur le Normandy, je pars saluer tout l'équipage, le docteur Chakwas, Ken et Gabby l'amie des tout petits, le cuistot Gardner et tous les autres, sans évidemment oublier Kelly, toujours souriante en toutes circonstances, et je me prépare à prendre du repos avant d'entamer la poursuite de la fille Ardat-Yakshi de Samara. Jusqu'ici, tout va bien.

Jusqu'ici, tout va bien…

Et voilà, un p'tit secteur exploré et complété haut la main en une bonne heure de jeu ! Autant il ne manquait pas de planètes à explorer même si pour la plupart, la description sont de plus en plus succinctes, notamment les gazeuses sans grande histoire, autant, ben… il n'y avait pas grand chose à raconter ailleurs non plus, la plupart étant arides et sans histoire particulière en dehors d'une base d'extraction d'hélium-3, d'une planète poubelle remplie de déchets radioactifs et une nouvelle colonie Volus en plein essor. Dommage que le système hyper éloigné atteignable qu'avec le réservoir amélioré ne soit qu'une naine rouge avec pas grand chose de remarquable à y trouver. Les 2 missions impliquent les méchants Geths hérétiques sans pour autant être un système dans l'espace Geth : une mission contre-la-montre et une mission brouillard où on y voit que dalle qui n'ont pas grand chose de mémorable.

Par contre, je prends toujours énormément de plaisir à lire les dossiers du courtier de l'Ombre qui se mettent à jour au fur et à mesure qu'on recrute des équipiers et qu'on réalise ses missions de loyauté, c'est rempli de petites blagues et de références tout en solidifiant le background des différents personnages. Entre les exploits vidéoludiques de Légion, les flirts de Miranda, les téléchargements de Tali et de Grunt, il y a de quoi se marrer !

Bon eh bien voilà, on s'approche de la dernière ligne droite, il ne reste plus que les dernières missions de loyauté et un DLC et après, ben, y a plus qu'à ! Alors à bientôt pour… 

…

Attendez une minute !

Je crois que j'ai oublié un petit détail.

Salut, moi c'est Joker ! IDA et moi sommes en train de mener les tests du module d'identification avec tout l'équipage, tandis que Shepard et toute son équipe est partie avec le Kodiak aborder ne je sais quel vaisseau paumé dans une tempête de la planète Hagalaz, alors que d'habitude, il y va tout seul… Je sais que c'est là bas où bosse Liara, la fiancée du commandant, et je ne suis pas sûr qu'il tienne à débarquer là bas à quinze, surtout vu la gueule qu'il a tiré au moment où il apprend que Miranda avait déjà tout préparé…

Tout à coup, IDA découvre que notre position était transmise à l'extérieur, et nous ne tardons pas à savoir qui : le vaisseau récolteur débarque de nulle part droit sur nous ! Forcément, tous les systèmes de défense sont hors service et ils s'apprêtent à aborder le Normandy ! Oh merde !  Et voilà qu'IDA m'ordonne d'une voix monocorde de lui donner le vaisseau. Mais elle est tarée ! Qui me dit qu'elle n'est pas piratée, elle aussi ? Mais ce n'est pas comme si j'avais le choix : tout l'équipage est en train de se faire enlever ou dévorer par une sorte de séide de Cthulhu ! Raaah, si Shepard et son équipe n'étaient pas partis ! Encore une idée brillante de cette Miranda qui pète plus haut que son cul !

IDA me demande de me faufiler dans un puits de maintenance pour déverrouiller j'sais pas quoi dans le noyau I.A. pour lui filer les pleins pouvoirs sur le Normandy… Mais elle est au courant de mon ossature ?! Rien que pour marcher je suis obligé de boîter ! Et même la salle des machines est envahie par une de ces monstruosités volantes ! Un membre de l'équipage se propose pour me couvrir mais il se fait abattre par un de ces monstres qui sont en train d'enlever la secrétaire privée de Shepard dans l'ascenseur ! Merde, merde merde ! Les lumières rouge au sol, je dois les suivre… L'infirmerie… Et le noyau I.A., enfin ! IDA m'ordonne de le connecter au module de contrôle principal. Mais maintenant qu'elle a accès aux systèmes défensifs, elle me demande de réactiver le moteur principal dans la salle des machines en rampant encore une fois dans les conduits ? Je ne viens tout juste pas de lui donner libre accès à tout le Normandy ? 

Et c'est maintenant qu'IDA a appris à avoir de la répartie et à blaguer ? C'était dans le noyau I.A. aussi, ça ? Me voilà arrivé à la couchette de Jack, bon sang qu'est ce que ça empeste là-dessous ! Les lumières rouges clignotent vers l'escalier de droite mais c'est bon, je sais où se trouve la commande du moteur, et je décide de passer à gauche parce que merde à la fin… Personne en vue, j'entre dans la salle des machines qui est vide, les commandes sont à l'autre bout, je les active… IDA va ouvrir tous les sas en accélérant pour précipiter tous les envahisseurs à bord dans le vide spatial ! Et l'équipage ? IDA m'informe qu'ils ont embarqué tout le monde. Merde ! Elle m'enferme dans la salle des moteurs et met son plan en action. Je tombe à la renverse dans l'accélération et je perds connaissance…

Je refais surface quelques minutes plus tard avec des douleurs partout, combien d'os je me suis encore pété cette fois-ci ? Je parviens à me relever malgré tout et demande à IDA de prévenir Shepard et son équipe. Elle s'enquiert de mon état de santé. Le Normandy est complètement vide de tout son équipage alors non, ça ne va pas, merci IDA.

Et voilà que je me fais gronder par maman Miranda comme un gamin qui a fait des bêtises dans sa chambre pendant qu'elle était partie faire les courses ! Mais Jacob prend ma défense et IDA enfonce le clou : nous avons fait de notre mieux : le vaisseau est intact et n'a subi aucun dommage matériel. Shepard s'assure que je me sente bien avant de rentrer dans le vif du sujet. Il ne me décevra jamais lui, même dans les pires situations il a les mots pour rassurer tout le monde, et je sais qu'il aurait préféré être là pour en faire voir de toutes les couleurs aux récolteurs !

Avec IDA, nous avons purgé les systèmes pour éradiquer complètement le virus récolteur qui leur donnait notre position et nous avons mis en place le module d'identification pour passer le relais Oméga 4. Mais non, ça ne convient pas à Madame Lawson qui me reproche d'avoir refilé les pleins pouvoirs à IDA ! Quand est-ce qu'elle comprendra que c'était ça où il n'y avait plus de Normandy du tout ? Et puis même, le champ d'action d'IDA est toujours délimité par ses protocoles ! Et il faut bien qu'elle assure le boulot de l'équipage qui a été enlevé… J'espère qu'elle sait faire la cuisine ! Même le commandant est trop dur avec elle, il n'arrive pas encore à lui faire confiance depuis tout ce temps ? Je devrais en toucher deux mots la prochaine fois qu'il viendra me voir…

La répartie d'IDA, épisode 2.

Bon sang mais dans quel merdier nous sommes-nous encore engagés ? J'ai beau y repenser mais je ne vois pas quelle autre décision j'aurais pu prendre pour éviter ça : Miranda ne m'a pas laissé le choix que de tous partir en navette et même si elle nous a sauvé la mise, j'ignore si IDA a laissé agir ce virus volontairement ou non. La décision, je dois la prendre maintenant : est-ce que nous fonçons dans le tas dans le relais Oméga 4 sauver l'équipage le plus vite possible et flanquer une rouste aux récolteurs, ou bien est-ce que je m'occupe de l'Ardat-Yakshi et du fiston de Thane avant ?

Je file vers mon terminal pour lire le message de l'homme trouble, même si la perte de l'équipage et donc de ses agents est terrible, qui a une vision pour le moins pragmatique de cette attaque : c'est pour lui la preuve que les récolteurs nous craignent. Et une fois de plus, il s'en remet à mon jugement quant à la question de franchir tout de suite ou non le relais Oméga 4. Je vais rendre visite à Joker qui semblait prêt à tout abandonner suite à ce qu'il vient de vivre… Avant de se rétracter en avouant que ça lui a fait un bien fou de se vider de son stress sur moi de cette façon. Et je constate à ma grande surprise qu'il a développé une certaine complicité avec IDA alors qu'ils ne faisaient que de s'engueuler au départ, comme quoi, les prédictions de Kasumi ont fini par se révéler exactes ! Ah, ce Joker, s'il n'existait pas, il aurait fallu l'inventer ! Je me promène quelques instants dans le silence des couloirs vides du Normandy avant de repartir voir Liara seul pour lui raconter ce qui nous est arrivé, en espérant en ressortir boosté et plus motivé que jamais à faire ce qu'il y a à faire, encore une fois.

Jusqu'ici, tout va bien.

MAMAN, J'AI PERDU L'EQUIPAGE DU NORMANDY !!!

Je tiens tout d'abord à m'excuser pour l'utilisation de la police de caractères Comic sans MS mais c'est parmi les polices disponibles celle qui met le mieux en évidence la situation de jeu qui me fait jouer le personnage le plus anti-héros face à la situation probablement la plus dramatique jamais vue jusqu'ici sur Mass Effect.

Pour le contexte, je m'apprêtais à tout doucement arrêter le stream après la traditionnelle étape chez le vaisseau du courtier de l'ombre pour aller tranquillement lire le dossier de Légion, mais tout comme l'infiltration dans le vaisseau récolteur, il doit très certainement y avoir une mécanique de cooldown de mission pour déclencher l'évènement de l'attaque surprise des récolteurs. Mais c'est la toute première fois dans un Mass Effect qu'on incarne un autre personnage que Shepard, ce qui, en plus de la séquence de la course poursuite dans les rues d'Illium avec Liara, ouvre la possibilité à d'autres séquences de jeu sortant des sentiers battus de l'habituel gameplay de Third Person Shooter.

Mais quelle déprime de se balader dans le vaisseau complètement vide ! De ne plus avoir Kelly me dire que je n'ai pas de message, de devoir penser à nourrir les poissons de l'aquarium moi-même… Mais c'est le jeu ma pov' Lucette ! Malgré tout, est-ce que Shepard parviendra à obtenir la loyauté de Samara, Thane et Légion ? Et qu'est-ce qui nous attend derrière le relais Oméga 4 ? Et pourquoi l'homme trouble ne convoque plus Shepard de visu et communique avec lui que par messages cryptés interposés ? Toutes ces réponses et bien d'autres, c'est dans la suite du let's play de Mass Effect 2 ! Prenez plus que jamais soin de vous et à bientôt sur le blog et en stream !