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Desperate Ravings

J'ai testé pour vous : Stars Wars : Knights of the Old Republic

Alors en préambule, désolé pour le titre avec 2 fois ":" mais c'est comme ça : d'une part c'est le titre du jeu, et d'autre part tous les tests du blog s'appellent "J'ai testé pour vous :" alors : on fait avec. Et si vous n'êtes pas d'accord : c'est pareil.

 

 

En tout cas, ça sera un test particulier à plus d'un titre. D'une part, c'est le premier test du blog qui suit un article checkpoint sur le même jeu. Aucune surprise, c'était annoncé ! Ensuite, c'est probablement le premier jeu où je me retrouve totalement en terrain connu : contrairement à Chrono Trigger découvert juste avant, c'est un jeu d'un genre que je connais bien, tiré d'un univers que je connais bien, par l'équipe de développement de Casey Husdon que je connais également bien ! Parce que le jeu que m'a suggéré Maximounais, Star Wars : Knights of the Old Republic (KOTOR) est bien d'un RPG occidental de Bioware dont il s'agit, et de chez eux j'ai déjà fait Baldur's Gate et Newerwinter Nights dans mon adolescence puis les Mass Effect pendant le confinement.

 

Et justement, c'est suite au succès de Baldur's Gate que LucasArts, le studio de développement de Georges Lucas, le réalisateur des films Star Wars, rentre en contact avec Bioware en 1999 pour se mettre d'accord sur la création d'un RPG basé sur cette licence. Le studio avait la possibilité de se baser sur l'épisode 2, La Menace Fantôme, pour sortir au même moment, mais le choix s'est plutôt porté sur la période de l'ancienne république 4000 ans avant la saga Skywalker histoire d'avoir davantage de libertés niveau univers et ne pas être vu comme un jeu à licence au rabais, parce que, oui, j'ai malheureusement déjà joué au jeu tiré du pire épisode de Star Wars sorti au ciné (oui, pire que la postlogie, désolé les rageux).

 

Neverwinter Nights Windows Uh oh... talking to yourself. What's the matter, guys, couldn't design some more faces?

 

Et c'est sur Odyssey, une mouture modifiée du moteur Aurora de Newerwinter Nights alors en cours de développement, que tourne KOTOR. Et la similitude n'est pas que graphique : on y retrouvera les mêmes règles basées sur le système d20 de Dungeons & Dragons 3ème édition adaptées pour l'univers Star Wars, l'interface y ressemble pas mal, bien qu'un poil plus lourde à mon goût puisque contrairement au screenshot du dessus, la moindre fenêtre de dialogue, d'inventaire, de fiche de perso et tutti quanti recouvre totalement l'écran, et surtout, ne s'adapte pas avec la résolution choisie, ce qui fait qu'on se retrouve avec des gros bords qui servent à rien.

 

Et oui, contrairement à quasiment tous les jeux joués jusqu'ici, il n'y a pas eu de remaster de sorti : j'ai joué au jeu sorti fin 2003 sur PC dans toute sa gloire, en 4:3 avec un overlay adapté et ses bugs de capture de cinématique et autres soucis de compatibilité Windows. J'aurais pu me démerder à mettre un patch artisanal pour y jouer en 16:9 mais ça me faisait télécharger tout un tas de logiciels tiers et j'avais un peu la flemme. Le jeu a eu droit à une exclusivité Xbox de quelques mois en sortant l'été de la même année, puis a été porté par le studio Aspyr Media sur iOS et Android en 2013-2014, et tout récemment sur Switch en novembre 2021.

 

 

Mais comme le veut la tradition sur chaque jeu que j'aborde, le même studio Aspyr a annoncé bosser sur un remake en exclu PS5/PC annoncé pour 2023, un projet si colossal qu'ils ont fait appel à des renforts de Saber Interactive pour le livrer dans les temps. Parce qu'effectivement, la quantité de contenu à retaper est juste énorme, puisqu'il m'aura fallu pas moins de 24 sessions de live pour venir à bout du jeu et voir la liste des crédits ! Voyez plutôt :

  • Un long prologue sur 2 planètes qui débouche sur l'acquisition des pouvoirs Jedi et le début de la course à la forge stellaire.
  • La grande chasse aux cartes stellaires à travers 4 planètes dont Tatooine et Kashyyyk remplies d'objectifs secondaires et aux biomes variés, dans le but de déterminer la position de cette forge. En prime, un petit évènement survient après l'obtention de la 3ème lourd de révélations.
  • L'épilogue autour de la forge stellaire où le destin de la galaxie va se jouer !

 

Vitesse lumière !

 

Parce que l'ancienne République 4000 ans avant sa chute et l'avènement de l'empereur Palpatine n'est qu'une répétition cyclique de menaces et de guerres pour sa défense tous les 20-30 ans. Le jeu évoque plusieurs anciens Jedi de l'Ordre qui ont basculé du côté obscur comme Exar Kun, Malak et Revan. Ces 2 derniers avaient pourtant permis la victoire contre les Mandaloriens, mais ils ont disparus pendant quelques dizaines d'années avant de réapparaitre et de lancer les hostilités envers la République avec une armée de Siths et une flotte de vaisseaux tout droit sortis de cette fameuse forge, et rebelotte ! Et c'est à un outsider que le joueur incarne qu'il incombera la tâche de mettre fin à tout ce foutoir.

 

Comme à mon habitude, j'ai créé un personnage avec en tête un certain rôleplay pour garder une certaine cohérence dans l'aventure et ne pas cliquer sur les options de dialogue au pif ou chercher celle la plus "rentable" en xp, crédits et équipements. Je suis là pour suivre une histoire à travers un avatar, pas faire du min-maxing ! Pour résumer un peu l'article checkpoint, Lavinia est une éclaireuse de son état avec un caractère bien trempé, elle a des principes et est bien consciente qu'un empire Sith ce n'est pas vraiment enviable par rapport à la République actuelle malgré tous ses défauts, en particulier son conseil Jedi arrogant qu'elle a dû se coltiner parce qu'il se trouve que, comme par hasard, elle a des affinités avec la Force et voilà-t-il pas qu'on lui fout sur les épaules le destin de la galaxie toute entière !

 

Apparemment, il y avait un 9ème équipier à recruter dans l'équipe. Oups !

 

Et on retrouve là un des gros points forts sur lequel l'équipe d'écriture menée par Drew Karpyshyn s'est faite une renommée : l'écriture des personnages qui, quoiqu'inégale et forcément pas aussi poussée que dans la trilogie Mass Effect, est juste un régal ! Contrairement au commandant Shepard qui transpirait le charisme, les PNJ nous font bien comprendre dès le départ qu'on est une pauvre loque et qu'on a tout à prouver pour gagner leur respect, à commencer par le tout premier équipier de notre team. J'avais rarement vu ça sur un RPG auparavant et c'est hyper rafraichissant !

 

Sur ce, petit topo par ordre d'apparition des équipiers dans ma run :

  • Carth, l'officier de la République qui est probablement le personnage le plus insupportable et le plus antipathique avec qui j'ai eu grand plaisir d'enchaîner les joutes verbales. Tout ça parce qu'il a eu e malheur de se faire trahir par un ami proche tombé dans le côté obscur ! Lavinia avait beau le trouver secrètement beau gosse, il ne s'est rien passé de plus avec.
  • Mission, la jeune petite roublarde Twi'Lek bleue qui est devenue la besta de Lavinia avec son pote wookie Zaalbar exilé de son clan de Kashyyyk, et nécessaire au déroulement de l'intrigue qui s'y déroule. C'est avec cette équipe de 3 que j'ai accompli la plupart des missions (ptdr le jeu de mots) du jeu !
  • Canderous, un vétéran mandalorien de la précédente guerre qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui n'a pas fait des manières pour rejoindre mon équipe, sans aucune rancune envers la République. Il racontera souvent ses anecdotes de bataille, mais contrairement à Zaeed Masani de Mass Effect 2, il a un certain charisme, lui.

 

Elle a tellement la classe Bastila n'empêche !

 

  • Bastila, une prodige Jedi arrachée de ses parents étant gamine, qui a déjà contribué à une victoire de la République grâce à sa méditation de combat. Elle sert de référent à Lavinia dans son apprentissage des voies de la Force, et n'aura pas arrêté de la souler avec ses histoires dogmatiques de côté obscur et de vision qu'elle partage avec. Un personnage complexe et au final attachant.
  • T3-M4, le droïde à roulettes qui a essentiellement servi à fuir le blocus Sith de Taris et que je n'ai plus jamais repris ensuite. D'un côté, vu qu'il ne s'exprime qu'avec des bip et des bloups…
  • HK-47, un droïde protocolaire pas comme les autres (et c'est peu de le dire) qui a réclamé à que je l'achète à son marchand et indispensable dans l'intrigue principale pour parler aux hommes des sables de Tatooine. Malheureusement, Lavinia n'étant pas experte en réparation de droïde, elle n'a pas pu l'aider à récupérer sa mémoire qui lui était inaccessible. Du coup, il a passé son temps à tenir compagnie à Canderous dans l'atelier du vaisseau.
  • Jolee, un papy gâteux Jedi qui vivait en ermite sur Kashyyyk avant de rejoindre la team. Se voulant "gris", il a eu pas mal de démêlés avec le Conseil au cours de sa vie, notamment à l'époque de la grande guerre des Sith contre Exar Kun, pendant laquelle sa femme est tombé du côté obscur.

 

Comme dans Mass Effect, tout ce beau monde sont répartis sur l'Ebon Hold, le vaisseau dans lequel on crapahute de planète en planète tel une sorte de proto Normandy, et on peut venir taper la parlotte entre 2 excursions. La plupart d'entre eux disposent d'une quête secondaire qui leur est propre touchant souvent à des proches ou de la famille (le frère de Mission, la mère de Bastila…), et la façon de les mener ou non peut influer sur leur comportement de façon apparemment mineure. Je dis bien "apparemment" puisqu'après avoir fini le jeu, je me suis rendu compte que le caractère trempé de Lavinia lui avait fermé pas mal de portes. Ainsi, je suis passé à côté d'au moins une quête d'équipier et il y avait quelques romances possibles avec certains personnages, dont une avec un personnage… absent de l'équipe. Ceux qui connaissent et se souviennent du jeu auront compris que je fais allusion ici à une certaine Juhani.

 

Visiblement Canderous ne faisait pas l'unanimité parmi ses comparses

 

Alors au moment d'écrire le checkpoint j'avais l'impression que le jeu était au final plus direct que les multiples choix de dialogues et le manichéisme côté lumineux/obscur de la Force le laissent penser. Mais plus j'ai avancé, plus je me rends compte que le meilleur était à venir, même et surtout du côté des quêtes secondaires qui étaient bien plus complexes, passionnantes et surprenantes que je ne l'aurais cru au premier abord.

 

Autant Tatooine et Kashyyyk ne sont pas très différentes de ce qu'en montraient les films, autant pour Manaan, Korriban et la fin, on sent que les auteurs ont eu plus de libertés pour la construction des univers : des intrigues politiques avec des hommes poissons qui tentent de jouer les équilibristes à rester neutre pendant la guerre République/Sith pour vendre leur plante médicinale miracle kolto, une académie Sith où on apprend non pas l'HTML et le PHP mais à trahir joyeusement toute sa promo' pour impressionner les profs, et une ancienne civilisation au passé trouble…

 

Par contre, je ne sais pas encore trop quoi penser de la révélation faite au cours de l'évènement qui m'a paru trop grosse pour être vraie au point où j'ai cru que c'était une blague, ce qui a été un poil délicat à interpréter vis à vis du rôleplay de mon personnage.

 

De loin le pouvoir de la Force que j'ai le plus spammé !

 

En revanche, après avoir vu la fin du jeu, la partie gameplay et équilibrage des classes au cours des combats m'a laissé sur la faim (mdr jeu de mot), et je ne pense pas que ça soit du au fait d'avoir joué en mode difficile qui ait significativement changé la donne, ça ne fait qu'augmenter de façon générale les dégâts, les coups critiques reçus et les attaques d'opportunité ennemies. En fait, c'est tout simple : une fois suffisamment avancé dans le leveling et recruté quelques autres Jedi, il est possible de débloquer tout un tas de pouvoirs incapacitant les ennemis d'une façon ou d'une autre sans limitation autre que sa jauge de mana Force qui ne se recharge qu'avec le temps, et ce parfois en effet de zone. Entre les étourdissements, les stases, les étranglements en fonction de l'alignement, il y a de quoi faire, ce qui laisse l'opportunité à Mission de bénéficier de son bonus d'attaque sournoise !

 

Et c'est 90% des combats qui se résolvent ainsi ! Ils font moins les malins les mandaloriens sous leurs armures s'ils se font paralyser en boucle ! Certains sont immunisés à une partie ou tous ces effets, notamment les Jedi adverses expérimentés qui connaissent les rouages et savent s'y prendre pour résister, même s'il est possible d'annuler cette résistance, tandis que les grosses bêbêtes comme les terrifiants Terentateks sont totalement immunisés, et c'est lors d'un combat solo contre l'un d'eux que j'avais été obligé de glitch un peu pour passer le combat, l'autre solution étant de stacker une trentaine de pièges au même endroit puis de l'y attirer. Pour terminer sur les consommables, les grenades servent pas mal au début mais perdent vite de leur utilité, tandis que les générateurs de bouclier et les injections donnent un bon coup de boost en cas de combat difficile.

 

Désolé petit robot, mais ta classe de perso est ratée…

 

Du coup, il y a pas mal de possibilités qui ne peuvent pas trop rivaliser avec cette effervescence de Force. Les attaques classiques aux armes de mêlée et à distance restent pas mal avec des dons spéciaux pour augmenter les dégâts, la probabilité de coup critique ou le nombre de coups en sacrifiant un peu de chances de toucher, surtout quand on choppe les armes améliorables et les cristaux les plus rares pour upgrader les sabres laser. En revanche, les 2 classes de droïdes ne m'ont pas fait rêver du tout. Leur équipement spécifique permet d'activer des défenses temporaires et des attaques variés de feu ou de givre par exemple, mais avec un nombre de charges limités ce qui force à devoir en racheter chez les marchands.

 

Il n'y a que 8 compétences dans lesquelles répartir ses points à chaque nouveau niveau par rapport à la vingtaine que proposait Neverwinter Nights. On aurait pu espérer qu'elles soient toutes utiles, d'autant plus qu'on joue par équipe de 3, mais ce n'est hélas pas le cas. Si on retrouve les classiques premiers soins (améliore l'efficacité des trousses de soin), démolition (pour poser et retirer des pièges), détection (pour détecter les pièges et les personnes camouflées), sécurité (pour "décrocheter les serrures) et persuasion (nouvelles possibilités de dialogue), concernant celles censées diversifier le gameplay et permettre de résoudre certains passages de différentes manières, je suis un peu plus mitigé.

 

 

  • Le piratage informatique dans lequel s'est spécialisée Lavinia est plutôt utile. Il permet de visualiser les différentes salles d'une base via leur caméra de surveillance, de déverrouiller certaines portes et à certains moment causer des surcharges pour zigouiller les potentiels ennemis présents. Ca facilite et accélère les choses, mais rien d'indispensable en soi.
  • A contrario, j'ai trouvé la compétence de réparation assez gadget. Pas mal de droïdes endommagés trainent ici et là, on peut les réparer, retaper leurs armes et armures et les faire patrouiller sans en avoir le contrôle, et ça s'arrête là. S'ils devenaient un compagnon temporaire à envoyer au charbon pour distraire un groupe d'ennemis ça aurait pu être plus utile. A noter tout de même que les droïdes se basent sur cette récompense pour se soigner à l'aide d'un différent type d'objet, les kits de réparation.
  • Je n'ai franchement pas vu d'utilité à la furtivité, et ce n'est pas faute d'avoir essayé au début d'éviter les gardes des gangs de Taris. Déjà, il faut équiper une ceinture pour pouvoir entrer en mode camouflage, et laisser le reste de son équipe derrière soi.

 

Ce qui me mène à la dernière critique que j'aurais à faire sur le gameplay : l'exécution des combats. Quand ça devient plus compliqué que du bête spam d'étourdissements, il est possible de faire pause et de switcher entre les persos pour leur donner des actions à faire pour les 4 prochains rounds… Sauf que lorsqu'il y a trop d'ennemis, ils n'en font qu'à leur tête, ils changent de cible et utilisent d'autres compétences que celles choisies ! Au passage, j'ai trouvé encore plus pénible que le combat contre Calo Nord : un passage vers la fin où les ennemis ne font que réapparaitre à l'infini ce qui empêche de régénérer convenablement la Force et de requinquer l'équipe !

 

 

Et voilà où mon personnage s'est arrêté avant la phase finale du jeu et qui a largement dépassé le niveau maximum fixé à 20 (soit 190000 expérience) tandis que les équipiers n'y sont arrivé que lors des derniers affrontements, avec environ 2 niveaux de retard. Faut dire aussi que j'ai fait toutes les quêtes secondaires qui m'ont été proposées ! Je l'ai longtemps jouée au blaster en tirant profit de la dextérité mais vers la fin, ils font pâle figure contre les ribambelles de Jedi capables de dévier les tirs. Du coup, même avec un malus de force et sans compétences de combat au corps à corps, les sabres laser deviennent suffisamment puissants avec les bons cristaux pour valoir la peine. Enfin, étant donné son caractère bien trempé, elle s'est logiquement orientée sur les compétences de persuasion grâce à son charisme élevé.

 

A noter qu'il a été nécessaire de retirer l'armure légère qu'elle portait pour pouvoir utiliser tous ses pouvoirs Jedi qui étaient un mix de pouvoirs de tout horizons : soins côté lumineux, protection contre les dégâts élémentaires et vague de force côté universel, éclairs et drain de vie côté obscur et surtout, surtout, la domination mentale pour faire des jedi mind trick à tout le monde pour faire avouer la vérité aux méchants et ne pas payer les droits d'accostage que chaque planète tient tant à taxer au moindre vaisseau qui se pose dans les rares cas où son charisme et sa persuasion ne suffit pas.

 

Enfin les vacances ?

 

Côté graphismes par contre, il y a eu un step up par rapport à Neverwinter Nights. Les textures sont un poil plus fines, et si les intérieurs restent relativement génériques et un poil vides avec pas mal de couloirs copiés/collés, les extérieurs sont plutôt bien foutus et jolis, et bien éloignés des tilesets un peu trop carrés de l'Aurora Engine de base. Je regrette juste que la caméra soit figée et qu'on ne puisse pas zoomer et changer d'angle pour aider un peu au ciblage en combat. Il y a juste les casques, lunettes et autres visières qui sont franchement moches une fois portés par les personnages…

 

Par contre, à cause des textes de dialogues dont le défilement ne peut pas être interrompu pour pouvoir traduire en temps réel en live, j'ai été forcé de passer le jeu en version française, et elle n'est pas incroyable. En dehors de quelques erreurs de typo, les textes sont plutôt compréhensibles mais le nom de certains items portent à confusion, genre "Combinaison de combat lourde" qui est une armure… légère. Par contre, le doublage n'est pas dingue, un poil monocorde sans beaucoup d'intonations crédibles. Et encore, ça c'est pour les PNJ sachant parler les langues humaines : notre perso n'est pas doublé et les wookies, hutts, twi'leks et autres extraterrestres du background de Star Wars parlent leur dialecte avec la "traduction" en sous titre… Sauf que c'est souvent les mêmes sons qui tournent en boucle et lorsqu'on entend Zaalbar grogner pendant 10 secondes juste pour dire "Au revoir", ça fait un peu bizarre.

 

Petit puzzle à résoudre chez vous : comment gagner cette partie de Pazaak ?

 

L'aventure est ponctuée de mini-jeux histoire de se faire un peu de crédits à dépenser entre autres chez le marchand paumé en orbite de la gazeuse Yavin qui vend les meilleurs objets du jeu. On retrouve :

  • Le Pazaak, une variante du black jack qui se joue en duel en 3 manches gagnantes où l'on dispose de 4 cartes choisies dans un deck de 10 cartes pour tenter de s'approcher du cap des 20 sans les dépasser. Pas mal de PNJ proposent d'y jouer avec des paris plus ou moins importants (avec l'interface la plus chiante du monde pour modifier le montant !), et il est possible d'acheter des cartes chez certains marchands. On peut aussi demander à Mission de jouer des parties d'entrainement pour aiguiser ses stratégies.
  • Les fonceurs qui ne sont pas sans rappeler les Podracers de La Menace Fantôme. Ce sont des courses à obstacles et accélérateurs contre-la-montre avec différents paliers à franchir avec des crédits au bout, disponibles pendant le prologue et sur 2 autres planètes.
  • En voyageant de planète en planète à bord de l'Ebon Hawk, il est possible de tomber sur des patrouilles de 6 chasseurs Sith qu'il faudra descendre avec la tourelle du vaisseau au cours de sessions shoot'em up. Même si la sensibilité de la souris pour viser est aux fraises et qu'il vaut mieux jouer au clavier, ça reste relativement facile, preuve en est que je n'ai jamais échoué ! Il est également possible de s'entrainer sur des simulations de combat avec HK-47.

 

Le jeu regorge également de petites énigmes de toutes sortes saupoudrées dans la progression scénaristiques, certaines pouvant être sautées pour résoudre une quête de façon un poil plus brutale. Comme on nous le répète souvent, le côté obscur, c'est la voie de la facilité ! On retrouve aussi des suites mathématiques à compléter comme on en voit souvent dans des tests de QI et des énigmes que j'ai déjà vues dans d'autres jeux : outre les incontournables tours de Hanoï, on retrouve aussi le carré 3x3 à changer de couleur comme sur la porte d'entrée du labo de création du V-Jolt dans Resident Evil.

 

Qui dit jeu Bioware dit puzzle des tours de Hanoï !

 

Et voilà, on a fait tout le tour ! Alors, mon verdict après pas loin de 80-90 heures de live dessus reste plutôt bon quoiqu'à relativiser à cause des aspects gameplay évoqués plus haut, déséquilibre des classes et combats en tête. Je ne peux cependant m'empêcher de penser que j'ai sous-estimé le jeu, considéré encore aujourd'hui comme l'un des tout meilleurs jeux sur la licence Star Wars (pour l'avoir fait à l'époque, j'ai préféré Jedi Knight 2) et souvent cité parmi les 100 meilleurs jeux vidéo tous supports confondus.

 

Avec le recul, il est possible que je ne me sois pas mis dans de bonnes dispositions pour apprécier KOTOR à sa juste valeur. Le fait d'avoir joué la trilogie Mass Effect par la même équipe il y a peu qui lui a succédé et sur lequel pas mal d'idées viennent, les bugs de cinématiques en live, les quelques crashs subis et la qualité très moyenne de la VF n'ont sans doute pas aidé. Si on excepte le moment "révélation" dont je ne sais pas encore quoi penser, l'écriture et l'histoire était excellente (mention spéciale à la plupart des quêtes annexes très prenantes et réussies, notamment les 2 enquêtes), le lore des planètes peu mises en avant par les films était très bon, l'écriture des personnages au top (bon sauf T3-M4) et peut largement faire oublier les petites déconvenues du gameplay. Il n'entrera sans doute pas dans mon top 100 jeux de tous les temps me concernant, mais je garderai un œil sur la sortie du remaster pour faire mon jeu des 7 différences en espérant un gameplay bien meilleur, et plongerai quoi qu'il arrive sur la suite The Sith Lords et le MMO The Old Republic qui font suite à KOTOR dans les prochains mois !

 

[Ajout 10/11/2022]

Alors que je m'apprête à aborder le second volet de la série KOTOR, je me rends compte que je n'ai que peu parlé d'un aspect assez important du titre : les choix possibles à réaliser, leurs impacts et par conséquent, sa rejouabilité.

  • Pour commencer, il y a 2 fins possibles, la fin lumineuse (celle que j'ai eu malgré mes efforts à rester neutre), et la fin obscure. Alors, on pourrait se dire que ça peut valoir la peine de refaire le jeu, tant qu'à faire avec une autre classe, pour voir ce que ça fait de céder au côté obscur...
  • Mais force est de constater que la grande majorité des quêtes secondaires n'ont que peu d'impact, surtout celles qui impliquent les mini jeux de Pazaak et de courses de fonceurs.
  • Ceci dit, il y a les rapports entre certains personnages de l'équipe (environ la moitié je dirais, parce que les droïdes bon voilà quoi) et leurs quêtes associées qui sont plutôt complexes, avec pour quelques-uns des romances dont les critères de déblocage ne sont pas évidents. Et il y a ce personnage que je n'ai pas recruté aussi à découvrir, là.

A la question "vais-je refaire une run un jour en méchant pour voir ce que j'ai loupé" j'aurais tendance à répondre, au vu de ce que je sais des différentes variations des choix : pas avant assez longtemps. A moins que le remake/remaster dont le développement a été suspendu finisse par sortir ?

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M
Un plaisir à lire, bravo avec cette petite touche d'humour, ça résume pas mal le jeu et ton ressentis !<br /> Moi j'ai fais le jeu à l'époque sur xbox du côté obscur puis j'ai refais 2 run (côté lumineux et une un peu aléatoire) et finalement on découvre pas mal de textes et équipiers différents. Pareil pour Kotor 2.<br /> <br /> J'espère que le remake va garder la même base tout en améliorant le gameplay, les équipements, graphisme et pourquoi pas du bonus grâce à tout ce qui est sorti après le jeu vidéo (livres, etc).
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